oui mais...

oui, mais... comment l'Univers peut-il réagir : "s'ennuyer d'être immobile", avoir envie de bouger" ? et comment peut-il agir : "il a bougé, partout à la fois" ; "il a observé le résultat" ?

pourquoi bouge-t-il partout à la fois, mais dans des directions différentes, et pourquoi ce qui se forme sont des "bulles" ?

et le Big-Bang ?

pour répondre à ces questions, il faut d'abord se mettre d'accord sur deux principes de base :

le vide n'existe pas. il y a toujours quelque chose...

la génération spontanée (créer quelque chose ou quelque chose qui se crée à partir de rien) n'est pas possible.

d'abord le "vide". Il n'existe pas, car, s'il n'y a rien - il n'y a rien… il ne s'agit pas du "vide" dont on parle, par exemple, concernant les ampoules électriques : on en retire l'air pour que la combustion du filament puisse se faire correctement ; s'il n'y a pas d'air, cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus rien. et si les appareils, même les plus perfectionnés, ne peuvent pas mesurer la présence de matière, cela ne signifie toujours pas qu'il n'y a rien. un microscope électronique ne peut pas voir réellement un atome, et pourtant, on sait qu'il existe.

entre les planètes, les étoiles et les galaxies, il n'y a pas de matière visible ou mesurable, et pourtant, il y a forcément quelque chose, puisque les images, la lumière, la chaleur, viennent jusqu'à nous.

ensuite, la génération spontanée. jusqu'au Moyen-Age, on croyait que des être vivants pouvaient se former spontanément à partir de matière inorganique ; par exemple, que les asticots sur la viande "venaient de nulle part" ou que les microbes se formaient au hasard en certains endroits. Maintenant, on sait que la présence d'asticots nécessite la ponte d'œufs de mouches, et que les microbes et autres micro-organismes sont partout dans l'air et agissent quand c'est nécessaire, par exemple lorsqu'il y a fermentation ou putréfaction d'aliments.

la même chose est vraie pour la matière inorganique : pour qu'il y ait du sable dans la mer, il faut qu'il y ait d'abord un rocher qui soit réduit en sable par les vagues.

si on remonte n'importe quelle formation de matière le plus loin possible en arrière, on aura toujours une chaîne ininterrompue de transformations ou de reproductions, et jamais une apparition subite d'une forme d'existence.

en combinant ces deux principes, on peut essayer de remonter jusqu'au stade où quelque chose est apparu là ou apparemment, il n'y avait rien.